La psychologie positive, qu’est-ce que c’est ?

Martin SELIGMAN, professeur de psychologie, est le fondateur de la psychologie positive, une discipline qui a pour mission de cultiver, de développer le bien-être et d’apprendre aux personnes à être plus heureuses.

Jusqu’à présent, une grande partie des études psychologiques s’était concentrée sur le thème des maladies mentales et de leurs traitements. Parler de Martin Seligman revient à évoquer une nouvelle ère de la psychologie. Dans les années 90, alors président de l’Association Américaine de Psychologie (APA), il donne une conférence et déclare que la psychologie a besoin d’un nouveau cap. Il est nécessaire d’étudier d’un point de vue scientifique tout ce qui rend heureux l’être humain. « Il y a deux stratégies complémentaires pour améliorer la condition humaine. Une consiste à soulager, à libérer ce qui ne va pas, l’autre est de renforcer ce qui est positif. »

Martin Seligman nous explique que le bonheur ne dépend pas toujours de notre statut social, de notre religion ou de notre beauté physique. Le bonheur est, en réalité, une combinaison unique de ce qu’il a appelé « des forces distinctives », comme le sens de l’humanité, le calme, la persévérance et la capacité à mener une vie significative.

La psychologie positive est une véritable science qui étudie ce qui rend la vie plus satisfaisante. Elle se base sur différentes études réalisées au cours des vingt dernières années par des professionnels. Ces études vérifient quels processus, quelles dynamiques, quelles situations peuvent avoir un plus grand impact sur notre santé et notre niveau de satisfaction générale dans la vie.

La psychologie positive utilise de nombreux outils et questionnaires pour analyser les différents piliers qui la composent et elle se concentre sur les émotions positives.

Ainsi, Martin Seligman, dans son livre « Vivre la psychologie positive », cite Barbara Fredricksonqui « affirme que les émotions positives ont un grand rôle dans l’évolution. Elles élargissent nos ressources intellectuelles, physiques et sociales, constituant des réserves dans lesquelles nous pouvons puiser lorsqu’une menace ou une occasion se présente. Lorsque nous sommes dans une humeur positive, les gens nous apprécient plus et l’amitié, l’amour et les autres relations sont plus susceptibles de se renforcer. Contrairement aux limites imposées par les émotions négatives, notre horizon mental s’élargit, devient ouvert et créatif. Nous sommes disponibles pour de nouvelles idées et de nouvelles expériences. [1] »

Il faut savoir qu’à la naissance, notre capacité à être heureux est déterminée à 50 % par nos gênes. Et surtout, elle est conditionnée à 50 % par notre manière de penser, nos actions, nos comportements, notre environnement social… Nous sommes donc de véritables acteurs dans la construction de notre bonheur. Nous pouvons agir sur notre monde. La psychologie positive n’a pas pour but d’occulter les émotions désagréables ou négatives. Nous devons les écouter, sans masquer les problèmes et comprendre que derrière ces émotions, il y a un besoin à exprimer afin de se sentir respecté dans ce que nous sommes et dans ce que l’on vit…

La psychologie positive nous aide à mettre en relief le positif, à valoriser ou améliorer nos forces et nos qualités plutôt que de nous focaliser sur nos défauts ou nos faiblesses. Nous mobilisons notre énergie pour mettre en avant nos ressources, nos capacités à rebondir face aux aléas de l’existence !

J’aime beaucoup cette citation de Sénèque qui illustre parfaitement cette idée : « La vie, ce n’est pas d’attendre que les orages passent, c’est d’apprendre à danser sous la pluie. »

Selon la psychologie positive, le bonheur est lié à trois types d’expériences.

La vie agréable et plaisante lorsque nous ressentons des émotions positives et agréables dans la vie de tous les jours.

La vie engagée lorsque nous sommes entièrement immergés dans une activité ; sensation de « flow » ou de flux, sentiment de concentration énergique, de pleine implication et de plaisir.

La vie intéressante et pleine de sens lorsque nous nous engageons dans une action, une activité, dans quelque chose qui a un but au-delà de nous-mêmes.

Et notre bien-être dépend surtout de cinq facteurs.

Le premier, ce sont nos émotions positives.

Le second, c’est l’engagement au sens large.

Le troisième, ce sont nos relations humaines positives.

Le quatrième, c’est le sens de notre vie (nos projets, nos buts…), le fait de nous sentir utile, de contribuer au bonheur des autres.

Le dernier, c’est l’accomplissement de nos objectifs.

Ainsi Tal Ben-Shahar, psychologue, philosophe et spécialiste mondial de la psychologie positive écrit :

« Pour réaliser – c’est-à-dire « rendre réel » – le potentiel de capital suprême que contient chaque vie, nous devons d’abord accepter que tout est là : il n’y a rien de plus à vivre que les détails quotidiens, ordinaires, de la mosaïque. On mène une existence heureuse quand on tire du sens et du plaisir dans le temps passé avec ses proches, dans l’acquisition de connaissances nouvelles, ou dans la mise en œuvre de tel projet professionnel qui nous intéresse. Plus nos journées seront pleines de ce vécu-là, plus nous serons heureux. Il n’y a rien d’autre. [2] »

En tant que conseillère en bien-être émotionnel, familial et relationnel, la psychologie positive est une de mes références.

Je vous propose de vous accompagner à mettre en valeur le positif de votre vie et à prendre conscience de vos forces pour les renforcer et les améliorer.

Et c’est vous-même qui allez, au fur et à mesure de mon accompagnement personnalisé, réactiver vos ressources pour vous sentir bien ancré et en équilibre sur le chemin de votre vie, en acceptant les difficultés et en savourant les petits moments de bonheur simple.


[1] Martin Seligman, Vivre la psychologie positive. Comment être heureux au quotidien, InterÉditions, Paris, 2002, p. 83-84.

[2] Tal Ben-Shalar, L’apprentissage du bonheur, Éditions Belfond, 2008, p. 247.

Au plaisir de vous rencontrer !

Positivement

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